La période d'essai
Dans de nombreux contrats de travail, vous aurez parfois l’occasion de trouver un paragraphe mentionnant une période d’essai. Celle-ci correspond à la période pendant laquelle l’employeur va pouvoir juger des compétences du salarié qu’il a recruté. Elle permet aussi au nouveau salarié d’évaluer si les fonctions occupées correspondent bien à ses attentes.
Modalités de la période d’essai
- La période d’essai n’est pas obligatoire et si elle existe, elle doit être écrite dans le contrat de travail.
- Sa durée maximale est fixée par le Code du Travail, les conventions collectives, ou le contrat de travail.
- A la fin de la période d’essai, le salarié est embauché définitivement (dans le cadre d’un contrat à durée indéterminée) ou pour la durée spécifiée par le contrat (dans le cas d’un contrat à durée déterminée).
- Cette embauche définitive est implicite. En effet, si aucune des deux parties ne manifestent le désir d’annuler le contrat, aucun document ou formalité supplémentaire n’est nécessaire pour valider l’embauche.
Durée de la période d’essai
- Pour les contrats à durée indéterminée, le cas général est de 2 mois pour les ouvriers et les employés, 3 mois pour les agents de maitrises ou les techniciens, 4 mois pour les cadres.
- Pour les contrats à durée déterminée, la durée de la période d’essai ne peut excéder 1 jour par semaine de contrat, plafonnée à 2 semaines pour un CDD de 6 mois. Par exemple, pour un CDD d’1 mois, la durée de la période d’essai peut être comprise entre 0 et 4 jours.
- Dans le cas d’un CDI, la période d’essai peut être renouvelée une fois. Au total, la période d’essai (renouvellement compris), ne peut donc excéder 4 mois pour les ouvriers et employés, 6 mois pour les techniciens et agents de maitrise, 8 mois pour les cadres.
- La possibilité de ce renouvellement doit être stipulée expressément dans le contrat de travail.
Rupture de la période d’essai
Le principe de la période d’essai permet donc au salarié comme à l’employeur de rompre sans motif le contrat pendant cette période, et ce, sans avoir à mettre en place de procédure de licenciement et sans avoir à verser d’indemnité. Néanmoins, un délai de prévenance doit être respecté de la part de l’employeur, et parfois même de la part du salarié. Il est de 24 heures en deçà de 8 jours de présence, de 48 heures pour une présence comprise entre 8 jours et un mois, de 2 semaines pour plus d’un mois de présence et de un mois pour 3 mois de présence. Du côté du salarié, ce délai est en général de 48 heures. Il peut être de 24 heures si la durée de présence est inférieure à 8 jours.
La période d’essai est un des points importants à négocier lors d’une embauche. En tant que futur salarié vous aurez donc tendance à vouloir la minimiser pour sécuriser au plus vite votre poste. Néanmoins, n’oubliez pas que la période d’essai vous permet à vous aussi, de pouvoir revenir sur votre choix professionnel si jamais le poste ne vous convient pas !