Les assurances pour auto-entrepreneur : le point complet
L’assurance pour un auto-entrepreneur n’est pas obligatoire (sauf pour certaines professions) mais son recours est de plus en plus généralisé, tant cela permet de couvrir les risques, physiques et matériels, liés à votre activité. Petit tour d’horizon du sujet afin de vous aider à y voir plus clair.
Que quoi parle-t-on quand on évoque la notion d’assurance ?
Premier point sur les éléments de langage et la définition de ce que l’on entend par assurance pour autoentrepreneur. En effet, il y a différents types de couverture et il est important de bien savoir de quoi on parle.
On distinguera ainsi 5 types de couverture.
1 – La RC PRO (Responsabilité Civile Professionnelle)
Sachez pour commencer que la RC Pro est obligatoire selon votre activité. Ainsi, si vous exercez une activité dans le domaine de la santé, du BTP, de l’automobile, du transport, ou en tant qu’intermédiaire en assurance (attention, la liste n’est pas complète et nous vous conseillons cet article ou de vous renseigner auprès de la CCI ou de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat pour savoir si votre profession est concernée), alors la RC Pro est obligatoire.
Grâce à la RC Pro, vous êtes ainsi couvert en cas de dommages causés à des tiers dans le cadre de votre profession.
Imaginons que vous êtes couvreur dans le bâtiment et qu’une tuile tombe accidentellement du toit, blessant votre client. La RC Pro couvre alors ce genre de risque.
2 - La garantie décennale
L’assurance société passe aussi par la garantie décennale qui ne concerne ici que les constructeurs, soit principalement dans le secteur du BTP. Cette garantie particulière concerne surtout les travaux que vous réalisez, et garantit une réparation des dommages liés à votre chantier. Une garantie qui peut aller jusqu’à 10 ans suite à la fin officielle des travaux.
3 - La protection juridique
Il ne s’agit pas ici d’une couverture obligatoire, mais la protection juridique est un type d’assurance pour micro-entrepreneur, qui offre une aide principalement de deux types :
- La prise en charge des frais juridiques ;
- L’accompagnement d’un juriste ou d’un avocat en cas de conflit avec un client.
Là aussi, tout est une question de situation. Dans le cas des prestations de services, ce type d’assurances est peu utile, alors que dans le transport de personnes (si vous êtes chauffeur privé par exemple), cela peut être pertinent (suite à un accident par exemple).
4 - L’assurance multirisque
Dans le cas d’une activité de commerce (si vous êtes restaurateur ou commerçant), l’assurance multirisque pour auto-entrepeneur est un autre type d’assurance société qui peut s’avérer indispensable. Imaginons que votre local soit incendié, que vous soyez la victime d’un vol ou d’actes de vandalisme, ce type d’assurance, qui concerne les biens matériels, vous permettra de ne pas tout perdre et d’être indemnisé à la hauteur du montant de vos pertes.
5 - Assurance perte d’exploitation
Dernier type d’assurance pour auto-entrepreneur, celle dédiée à la perte d’exploitation. Elle est complémentaire à l’assurance multirisque et s’inscrit plutôt dans la prise en charge post-accident.
Prenons un exemple concret : vous êtes victime d’inondations et votre local n’est plus utilisable avant des mois. L’assurance multirisque va prendre en charge les réparations, certes, mais vous n’allez plus pouvoir exercer d’activité ni accueillir de monde à votre local pendant des mois. D’où une perte de chiffre d’affaires puisque vous ne pourrez plus exercer.
Dans ce cas, l’assurance perte d’exploitation prend le relais et vous permettra d’être indemnisé pour payer les charges fixes par exemple ou trouver un nouveau local temporaire le temps de… Une garantie qui soulage vos finances et vous évite la double peine liée à une perte de votre matériel et à l’incapacité d’exercer.
Pour conclure sur l’assurance auto-entrepreneur
Vous le voyez, les types d’assurance sont variés et proches de ce que l’on peut voir pour les autres statuts juridiques. Dernier conseil : simulez les frais d’assurance et n’hésitez pas à demander des devis avant de vous lancer pour vous assurer que vous pouvez assumer ces frais. La particularité du statut d’AE est telle que ces frais peuvent durablement impacter votre situation financière, et tout cumuler n’est pas la solution, même si une couverture reste recommandée pour éviter les déconvenues ;